{Chroniques d'une sorcière d'aujourd'hui, tome 1 : Isabelle} d'Angèle Delaunois

Quatrième de couverture :

« C’est alors que je ressentis à nouveau la vibration qui accompagnait SA présence. Je levai les yeux. Bellotte se balançait devant moi, molle comme une grande poupée de chiffon, un peu transparente. Elle était pendue au grand lustre à pendeloques par une écharpe de soie enroulée plusieurs fois autour de son cou. Ses grands yeux noirs me regardaient fixement. Son visage était paisible, presque étonné. Mon Dieu, elle avait l’air si jeune ! »
Max et Isabelle avaient longuement planifié leur voyage en Bretagne, la terre de leur grand-père Legall. À dix-sept ans, ils pouvaient partir sans les parents. Au début, tout a été fantastique. Mais ça s’est gâté le jour où un monstrueux orage les a obligés à se réfugier au Manoir de Bellotte…

Mon avis :

Il n’est pas rare avec les histoires de sorcières de se retrouver dans un univers fantastique très marqué où les créatures dites surnaturelles sont légion et insérées et reconnues dans la société. Avec Chroniques d’une sorcière d’aujourd’hui, on sort de ce moule pour se plonger dans notre monde, où seulement certains et certaines possèdent des dons un peu différents.

Le début de ce premier tome se présente comme un roman Young Adult classique, mais, au fur et à mesure que l’intrigue avance, l’ambiance évolue pour devenir plus sombre et plus sujette aux phénomènes paranormaux, de quoi attiser l’intérêt et l’addiction du lecteur.

L’écriture d’Angèle Delaunois est quotidienne et émaillée d’expressions québécoises, donnant l’impression qu’Isabelle est en train de nous conter son expérience. Si le rythme parait assez lent au début, prenant le temps de présenter les deux principaux protagonistes, d’installer l’intrigue, au fil des chapitres les choses s’accélèrent, les questions et indices apparaissent et l’envie de connaitre le dénouement augmente.

Le personnage d’Isabelle est sympathique, son attachement à son frère est touchant, et sa propension à accepter ses facilités et dons, même si elle parait très rapide, permet de faire avancer les choses et d’intéresser le lecteur.

La magie décrite ici reste assez simple, dans le sens où elle s’appuie principalement sur des impressions, des fluides, de l’invisible. Ici, il ne faut pas s’attendre à un débordement d’effets spéciaux, de sorts et autres artefacts, mais plus à quelque chose de discret, de psychologique et de très lié à la nature.

Au final, une saga très prometteuse avec ce premier tome par lequel il est très facile de se laisser absorber. La découverte de notre héroïne donne rapidement envie d’aller plus loin dans l’univers, et l’intrigue de Bellouan a de quoi tenir le lecteur en haleine, curieux de connaître le fin mot de l’histoire. Un début qui donne très envie de poursuivre pour savoir comment va évoluer Isabelle dans la suite de la série.

En conclusion :

Je remercie les éditions Michel Quintin pour la découverte, la suite ne devrait pas tarder.

A venir :

Sérum, saison 1, épisode 1, Henri Loevenbruck & Fabrice Mazza