{Bitterblue} de Kristin Cashore

Quatrième de couverture :

Bitterblue avait dix ans quand son père, le roi Leck, a été assassiné et qu'elle est devenue reine de Monsea. Huit ans plus tard, elle tente toujours de diriger le royaume. Mais le passé et l'influence de leek, un tyran pervers qui possédait le pouvoir de contrôler les esprits, empoissonne les rues de la cité. Jusqu'au jour où Bitterblue rencontre deux voleurs : l'un détient la clé sur la vérité du règne de Leck ; l'autre, doté d'un pouvoir exceptionnel, détient celle de son cœur.

Mon avis :

De l’univers de Rouge, de la même auteure, je n’avais que de vagues souvenirs d’une héroïne intrigante et de personnages aux pouvoirs particuliers. C’est donc sans attentes particulières que je me suis plongée dans Bitterblue et que j’ai redécouvert avec grand plaisir la plume de Kristin Cashore.

Ce roman met très en avant les personnages et les relations entre eux. Bitterblue est forcément attachante, tant dans ses doutes et son envie de bien faire, que dans son amitié entière et son besoin d’être entourée. Ses sentiments sont parfaitement retranscrits et au fil des pages, l’on se prend d’envie de l’accompagner dans cette quête de vérité qu’elle a fait sienne. Cette héroïne donne ses lettres de noblesse au titre de Reine et démontre que la fragilité n’est pas signe de faiblesse et que jeunesse ne signifie pas forcément insouciance.

Au fil de l’histoire, on comprend son attachement particulier à tous ceux qui l’entourent et plus l’aventure avance, plus l’on a envie de mieux les connaitre, d’en savoir plus aussi bien sur leurs personnalités et leurs pouvoirs que sur leurs passés. On sent rapidement que l’auteure a pris le temps de construire ses héros, et le résultat est très réussi.

L’ambiance est particulière, forte du passé et du fantôme de Leck qui apporte énormément de questions et de doutes. Leck, ce père, ce tyran, bien que mort, a tout autant d’importance, si ce n’est plus, que les autres protagonistes. Cela donne une saveur plutôt spéciale à l’intrigue, puisque que pour une fois l’ennemi à combattre n’est plus qu’une ombre d’un ancien temps et les mauvais souvenirs qu'il rappelle.

La mythologie est vraiment agréable, que ce soit à travers les différents pouvoirs des gracelins ou dans les descriptions détaillées des différents mondes et des lieux visités. Tout est très visuel, ce qui aide le lecteur à s’immerger dans l’histoire.

Même si le roman est assez long et par moments lent, pas de lassitude ou d’ennui pour autant. L’auteure a su trouver le bon dosage entre actions, réflexions et révélations, nous donnant toujours plus d’envie de continuer et d’avoir les réponses à toutes nos questions.

Au final une plongée au cœur du monde de Bitterblue et des gracelins, un clin d’œil au tome précédent et une intrigue bien menée, de quoi passer un excellent moment de lecture !

Le livre :

Sortie le 16/05/2012, chez Orbit
490 pages, 20.50€

A venir :

Apocalypsis - Cavalier noir : Maximilian, Eli Esseriam