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La P(ile) A L(ire) d'Heclea
6 juin 2013

{Sa vie dans les yeux d'une poupée} d'Ingrid Desjours

vie_yeux_poupee_blog

Quatrième de couverture :

Deux écorchés vifs.
Deux rêves de seconde chance.
Un regard pour renaître...
Provocateur, cynique et misogyne, Marc est affecté à la brigade des mœurs après un grave accident. Quand, dans le cadre d'une enquête, il croise la douce Barbara, le policier est troublé par son regard presque candide, touché par cette fragilité que partagent ceux qui reviennent de loin. Ému. Au point de croire de nouveau en l'avenir.
Mais il est aussi persuadé qu'elle est la pièce manquante, le pion à manipuler pour démasquer le psychopathe qu'il traque. Et s'il se trompait ? Le pire des monstres est parfois celui qui s'ignore, quand bien même il rêve sa vie dans les yeux d'une poupée...

Mon avis :

Comme bien souvent, « Le mois de » chez Book en Stock me permet de faire de superbes découvertes, et c’est encore plus vrai ce mois-ci, vu qu’il m’a permis, pour la première fois, de me plonger dans l’écriture d’Ingrid Desjours.

L’addiction à sa plume a été immédiate, à peine quelques pages lues et j’étais déjà totalement absorbée dans cette intrigue qui se profilait, aux côtés de ces personnages qui me semblaient, dès le départ, particulièrement intéressants.

Ce qui est impressionnant avec la manière d’écrire de l’auteure, c’est la précision des descriptions, la réalité des scènes qu’elle fait se dérouler devant nos yeux, que celles-ci soient touchantes ou gores, positives ou au contraire très dures. Par moments, on est à la limite de l’insoutenable tellement tout paraît réel, tellement les images semblent défiler vers une horreur inexorable.

Les personnages que nous dépeint Ingrid Desjours sont touchants, entiers, meurtris par la vie. Qu’ils soient du bon ou du mauvais côté, on ne peut que s’attacher à eux, on ne peut qu’avoir envie d’en savoir plus sur leur vie, sur ce qui les a construit, sur leur destinée. Ici, point de héros manichéen, mais au contraire des adultes à la frontière entre bien et mal, des personnages ravagés, des personnalités multiples aux caractères parfaitement croqués.

L’intrigue est menée de manière précise, et nous embarque aux confins de la folie. L’alternance entre les scènes dures, et les moments plus intimes capte l’attention du lecteur, les relations exacerbées entre les protagonistes, l’utilisation de la poupée en tant que personnage à part entière, tout cela augmente l’intérêt et l’addiction. Plus les pages se tournent, et plus il devient difficile de lâcher le livre, curieux de savoir jusqu’où l’auteure va nous mener.

Au final, voilà une superbe découverte pour un thriller noir, dur, et pourtant touchant par moments. L’écriture d’Ingrid Desjours permet aux ressentis d’être exacerbés, et il est évident que l’on ne peut rester indifférent face à cette folie, à cette horreur qu’elle décrit. Un roman à conseiller aux amateurs du genre, mais soyez sûrs que vous ne verrez plus jamais les poupées de la même façon.

Le livre :

Sortie le 21/03/2013 chez Plon
327 pages, 17€

En conclusion :

N'hésitez pas à aller découvrir Ingrid Desjours à travers ses interviews ici et ici, et pourquoi pas à lui poser, vous aussi, des questions.

A venir :

Grands boulevards, Tonie Behar 

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Commentaires
S
Je ne partage pas ton avis, voici donc ce que j’en ai pensé:un roman truffé de clichés, des personnages caricaturaux (la fille mi -pute mi-vierge – Barbara-Barbie, c’est hilarant- le flic manchot -macho, mais pas tant que ça, la mère abusive, le sale type qui s’appelle Raoul -ben si, c’est possible-, j’en passe), un incipit et un exipit si racoleurs qu’on dirait un 50 nuances de grey version "bouh, je vais te faire peur!!!", des développements pseudo socio-philosophiques dignes d’un devoir de terminale, des "putain de merde " à chaque coin de page, pour choquer le bon peuple (mouarf!pour ma part, je n’ai jamais été choquée, mais par contre, je me suis bien ennuyée)), et surtout, surtout, un style plat, sans talent, sans la moindre inventivité… "notre meilleure écrivaine du moment" selon Gérard Collard, grand manitou bégayant de la "chronique littéraire" cathodo- populiste… Mais Marc Lévy aussi, y a plein de monde qui le trouve extraordinaire…. vive la diversité des goûts et des avis!
C
c'est vraiment noir, j'ai été secouée
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