{Le Premier crâne} de Nicolas Sker
Directeur d’un laboratoire d’archéologie, Marcus Sambre aime les certitudes. Mais le jour où son ex-femme lui envoie un crâne retrouvé sur un chantier de fouilles en Angleterre, son univers bascule : la datation de l’ossement remet en cause toute l’histoire de l’humanité…
Aidé de la journaliste Evannah Poleska, Marcus se lance dans une quête obstinée pour percer un mystère où science, art et religion se côtoient dans un vertigineux engrenage.
Du Centre d’énergie atomique de Saclay au Golgotha à Jérusalem, talonné par des individus prêts à tuer, ce couple détonant devra repousser les limites de la raison pour affronter un secret qui pourrait se révéler bien plus redoutable que les hommes qui le traquent sans merci.
Mon avis :
La première chose qui marque le lecteur lorsqu’il se plonge dans Le Premier crâne, c’est le rythme effréné de l’intrigue, les chapitres courts, percutants, qui incitent à une unique chose, tourner encore et toujours les pages, suivre cette rapidité, cette urgence insufflées par l’auteur et se laisser porter dans cette intrigue, quasiment sans réfléchir.
C’est d’ailleurs le conseil que je donnerais à tout lecteur qui souhaiterait se plonger dans ce roman, se libérer un après-midi ou une soirée, pour dévorer ce thriller d’une traite, sans reprendre son souffle, sans se poser de questions, en se laissant embarquer tout simplement.
En effet, et il faut bien l’avouer, si l’on prend le temps de la lecture et de la réflexion, certaines révélations, certaines facilités, certains manques, risquent d’agacer ou de décevoir, car plus on avance dans l’intrigue et plus on se rend compte que tout a été fait pour que le rythme et l’urgence ne retombent pas, malheureusement au détriment du reste.
L’idée de départ est bonne, l’intrigue bien posée, le suspense bien amené, les personnages intéressants même s’ils ne sont pas toujours assez creusés, mais les révélations sont trop rapides, les rebondissements trop évidents ou attendus, les dangers et questionnements trop vite dépassés… On n’en viendrait presque par moments à regretter que les héros ne souffrent pas plus ou ne galèrent pas plus à résoudre l’énigme, et je crois que c’est là, pour moi, le point le plus négatif du roman.
Au final, on se retrouve donc avec un roman estampillé thriller, qui nous promène aussi bien dans l’histoire que la religion, et même, on pourrait dire, la science-fiction. La fin est inattendue et à mon goût exagérée (du moins l’épilogue) et pourtant il est très facile de s’y plonger. Il faut le reconnaitre, Nicolas Sker sait donner envie au lecteur de continuer, il sait insuffler un vrai rythme qui fait oublier les faiblesses, qui donne envie de s’installer dans son canapé, pour découvrir le plus vite possible d’où vient ce premier crâne, qui fait tout à la fois vibrer les scientifiques et les fanatiques religieux.
En conclusion :
Cette lecture a été faite en commun avec Phooka et Nahe, et j'ai, comme toujours, beaucoup apprécié nos échanges de mails.
Si vous voulez en savoir plus sur l'auteur, n'hésitez pas à aller voir son interview participative sur Book-en-Stock ici et ici, ou encore participez au débat qu'il a lancé ici ou là.
A venir :
Survivre à une invasion Robot, Daniel H. Wilson