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La P(ile) A L(ire) d'Heclea
13 mai 2013

{Home} de Toni Morrison, lu par Anna Mouglalis

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Présentation de l'éditeur :

Amérique 1950 : le « White only » s’applique partout : bus, hôtels, culture ; pour un soldat noir, voyager d’un État à l’autre est une odyssée. C’est dans un pays au bord de l’implosion que, de retour de la guerre de Corée, Frank Money, miné par de terribles crises d’angoisse et une incapacité totale à renouer avec les autres, reçoit un appel au secours de sa soeur gravement malade, lui demandant de venir à Atlanta. Il se lance alors dans la traversée de cette Amérique ségrégationniste pour la ramener à Lotus, ville de leur enfance. Un voyage emblématique vers ce lieu fantasmé comme détesté, aimé et subi, durant lequel Franck Money se redécouvrira pour se reconstruire. Toni Morrison fait de ce roman, condensé au vitriol de la mémoire honteuse de cette époque, un miroir tendu à l’Amérique d’aujourd’hui.

Mon avis :

Vendu comme un roman miroir de l’Amérique ségrégationniste, de cette Amérique honteuse où s’appliquait le « White only », ce n’est pourtant pas ce que j’ai ressenti et retenu à l’écoute de Home.
Pour moi, voilà un roman qui parle de la quête de soi, de la recherche de son identité, de la recherche de son foyer, celui où l’on se sent bien, où l’on a envie d’être, mais tout ce qui a trait à cette ségrégation, à ces actes racistes qu’ont subi les noirs, n’est qu’anecdotique. Tout aurait pu se passer dans un autre temps, dans d’autres mœurs, le fond de l’histoire aurait été quasiment le même, à savoir réussir à construire sa vie, réussir à en oublier certains passages pour enfin se sentir bien, se sentir chez soi, se sentir protégé.

L’histoire en tant que telle est donc intéressante, elle peut être profonde, et les personnages peuvent sembler touchants dans leur solitude, dans leurs questionnements, pourtant, le seul problème, à mon goût personnel réside dans la voix de la lectrice. En effet, la voix d’Anna Mouglalis ne m’a absolument pas touchée, au contraire, elle m’a souvent perdu, ne sachant plus qu’elle était le narrateur de la partie que j’écoutais, si l’on était avec Franck ou avec sa sœur, ayant du mal à resituer à chaque fois les choses, ne comprenant pas forcément tous les mots.

J’ai eu beaucoup de mal à rester attentive à cette lecture et donc à me trouver touchée, à me trouver transportée, à être réellement impliquée dans cette histoire qui pourtant, sur papier, avait tout pour me plaire. Un rendez-vous raté donc, dû à mon avis dans le choix de la lectrice, qui ne correspond pas à mes goûts et dont la voix m’a totalement laissée sur le bord de la route.

Le livre :

Sortie le 20/03/2013, chez Audiolib
4h, 19€

A venir :

Certaines n'avaient jamais vu la mer, Julie Otsuka

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