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La P(ile) A L(ire) d'Heclea
26 mars 2013

{Balancé dans les cordes} de Jérémie Guez

balance_cordes_blogQuatrième de couverture :

Tony est un jeune boxeur. Garçon sans histoires, il consacre sa vie au sport, prépare son premier combat pro et se tient à l'écart des trafics qui ryhtment la vie de sa cité. Mais il doit composer avec une mère à problèmes, qui se laisse entretenir par des voyous. Tout dérape lorsque l'un d'entre eux la bat et l'envoie à l'hôpital. Tony décide de faire appel à Miguel, le caïd de la ville, pour étancher sa soif de vengeance. Dans ce milieu, rien n'est jamais gratuit. La faveur demandée a un prix, celui du sang.

Mon avis :

Roman noir comme je les aime, Balancé dans les cordes nous entraîne à la suite de Tony, vers une déchéance qui paraît certaine au regard des choix et des décisions prises. Dès le départ l’issue du roman est quasiment évidente, même si l’on se demande exactement quel visage elle prendra.

Jérémie Guez réussit parfaitement à nous embarquer dans cette aventure sombre et inquiétante, dans cette tranche de vie que certains pourraient trouver ratée mais qui raconte pourtant tellement de choses, et qui place le lecteur face à une réflexion, face à une réalité, face à ces choix que certains doivent faire. Que l’on parle ici de vengeance ou de survie, le résultat est le même, un enchaînement de décisions pour conduire à une chute inévitable.

Le personnage de Tony est tout à la fois dangereux et attachant, difficile de ne pas se sentir concerné par ce héros qui tente de s’en sortir, qui se partage entre espoir d’avoir une vie normale et violence rentrée, ce héros qui sait quels sont les risques et qui pourtant ne peut se réfréner, ce héros pour qui tout bascule sur un coup de tête, sur un coup de sang.

L’atmosphère est particulièrement bien rendue, l’impression de violence et de danger sous-jacent, les choix qui n’en sont pas, les êtres à la dérive, les chefs de clan, la drogue… tout est parfaitement décrit, donnant une couleur spéciale au roman.

Même si la fin paraît rapidement évidente, Jérémie Guez réussit tout de même à nous surprendre sur certains points, choisissant des chemins indirects, ouvrant d’autres possibilités… Il nous tient en haleine et nous offre ainsi un roman fort et prenant, teinté de violence et de misère, où l’honneur peut amener au pire, où le point de non-retour est facilement franchi, un roman qui renvoie à une réalité pas si lointaine, un roman qui touche forcément.

Le livre :

Sortie le 13/03/2013 chez J'ai Lu
188 pages, 5.60€

A venir :

Graffiti moon, Cath Crowley

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