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La P(ile) A L(ire) d'Heclea
26 août 2012

{La nuit a dévoré le monde} de Pit Agarmen

nuit_devore_monde_blogQuatrième de couverture :

Depuis longtemps, l'homme a atteint le stade ultime de la décadence et de la cruauté. Il n'y avait sans doute qu'un pas pour qu'il se transforme en monstre...
Une épidémie a changé la plupart des êtres humains en créatures démoniaques, avides de chair et de sang. On a vite compris leur nature : ce sont des zombies. Rien n'a pu les arrêter, ni la police, ni l'armée. Ils ont tout ravagé.
Antoine Verney est un survivant par hasard. Il n'a rien d'un héros. Il se retrouve à la fois prisonnier et protégé dans un immeuble parisien, alors que dans les rues les morts-vivants pourchassent les derniers humains.
Du haut de sa tour, tel Robinson sur son île, Antoine apprend à survivre et se confronte à la terreur. Armé d'un fusil, il découvre avec surprise qu'il peut tuer et qu'il a même un certain talent pour ça.
C'est un double combat qu'il va devoir mener, pour s'inventer une nouvelle vie et ne pas sombrer dans la folie.

Mon avis :

Nouvelle plongée dans un livre de zombies mais qui présente une construction différente des habitudes du genre. En effet, l’auteur nous offre ici un huis-clos plutôt qu’un univers post-apo plus classique.

Il faut avouer que le résultat est réussi puisque ce livre se dévore en deux temps trois mouvements et qu’il devient rapidement difficile de le lâcher une fois qu’on l’a commencé. Il est particulièrement intéressant de suivre notre héros, Antoine, dans sa découverte de son nouvel environnement de vie. Au fil du livre, ses réactions évoluent passant par plusieurs sentiments, couvrant la gamme du désespoir à l’euphorie, de la peur à l’inconscience.

Présentée sous forme de journal, la lutte que va vivre Antoine nous entraîne à ses côtés dans un combat contre l’inconnu, un combat pour réagir rapidement à un changement de règles. Ce personnage, sorte de anti-héros, est assez surprenant dans ses choix et ses pensées et c’est ce qui le rend agréable à suivre. Ses réactions sont souvent à l’inverse de ce que l’on pourrait attendre, ses réflexions n’ont pas le vernis du bien-pensant, mais il arrive tout de même à rester humain et à devenir attachant.

Côté ambiance, le stress est bien là, insidieux et son effet est renforcé par les émotions et pensées livrées telles quelles par notre narrateur. Par moments, l’on aurait presque l’impression de se retrouver dans sa tête, ou tout du moins d’en être très proche et de vivre toute cette aventure à travers lui.

Les zombies, personnages secondaires mais parfaitement décrits, semblent plutôt là comme une excuse à une réflexion sur le monde tel qu’il est devenu. Difficile de ne pas voir ici une critique de la société, mais le traitement est fait de telle façon qu’on est loin du matraquage et qu’on peut facilement tout oublier pour se retrouver happé dans ce Paris sillonné par des hordes de morts-vivants.

Au final, Pit Agarmen nous livre ici un roman inattendu et réussi, sur un sujet qui trouve de plus en plus d’adeptes dans les lecteurs, et dont la construction permet de maintenir le suspense et l’intérêt tout au long de la lecture. La seule question qui reste après le point final est de savoir qui se cache derrière ce pseudonyme et pourquoi ce choix...

Le livre :

Sortie le 23/08/2012 chez Robert Laffont
216 pages, 18€

A venir :

Never Sky, tome 1, Veronica Rossi

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Commentaires
M
il s'agit de Martin Page...
L
Ce livre a l'air chouette, mais je pense que je vais le passer ... rien qu'à lire le résumé, j'ai la chair de poule, les zombies me terrifient ^^
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