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La P(ile) A L(ire) d'Heclea
7 juin 2012

{Combien} de Douglas Kennedy

combien_blogQuatrième de couverture :

"L'argent nous définit. L'argent nous tente et nous effraie. L'argent trouble notre sommeil et nous fait bondir hors du lit chaque matin. L'argent crée la pagaille mais qu'y a-t-il de plus passionnant que l'immense pagaille humaine ?"
Quand il entame la rédaction de Combien ?, Douglas Kennedy a trente-cinq ans, pas un sou en poche et serait bien incapable de discuter actions ou investissements.
Mais s'il n'est pas un as de la finance, Kennedy est le plus fin des observateurs. Car après tout, écrire sur l'argent, n'est-ce pas écrire sur la condition humaine ?
Et notre explorateur des âmes d'entamer un périple dans les grands bastions de l'argent : New York, Singapour, Londres. Mais aussi les nouvelles places émergentes : la Bourse de Casablanca, sorte d'annexe du souk ; Sydney et ses salles de marché à la Star Trek ; et la toute jeune Bourse de Budapest qui passe brutalement du communisme à l'économie de marché.
Autant de rencontres, cocasses ou désabusées, pour une comédie humaine passionnante autour du rôle central qu'occupe l'argent dans nos vies. 
Car aujourd'hui plus que jamais, en avoir ou pas, là est la question...

Mon avis :

Difficile au premier abord de classer ce livre, pas vraiment un témoignage, ni un document, Douglas Kennedy nous présente plutôt ici un état des lieux du monde de la finance au début des années 1990.

Le sujet est intéressant et plutôt bien traité, et même les novices normalement réfractaires aux termes de « places boursières »,  « actions » et autres joyeusetés financières pourront se faire une idée précise du rapport à l’argent de l’époque.

Les exemples concrets, piochés aussi bien aux Etats-Unis, qu’au Maroc, en Asie, qu'en Australie ou encore en Europe de l’Est, permettent d’avoir une vision assez globale des points communs et disparités entre les différents systèmes. Le gouffre entre la tranquillité (si on peut l’appeler ainsi) de la bourse de Casablanca et l’effervescence de celle de New York est plutôt impressionnant et montre du doigt des modes de vie radicalement opposés.

Voilà donc un livre qui pourrait déstabiliser les amateurs des romans de Douglas Kennedy, l’accent n’étant absolument pas mis sur une intrigue ou des personnages mais bien sur une photographie d’une manière d’être et de faire à une époque précise. Le résultat semble assez factuel et l’on n’a pas l’impression que l’auteur ait remanié ses observations pour obtenir quelque chose d’attendu. Il est donc facile de prendre pour argent comptant ces informations, tout du moins si notre niveau de connaissances de départ sur le sujet est faible.

Au final, ce livre peut amener à s’intéresser au sujet et à se renseigner sur les réalités actuelles du domaine de la finance à travers le monde. 
Mais, toute la question est de savoir pourquoi traduire et publier ce livre maintenant, vingt après, alors que certaines places financières ont sans doute bien changées. 
La relation globale à l’argent, sa manière de régenter nos vies n’a effectivement peut-être pas tant évoluée, mais les anecdotes et histoires ici racontées datent tout de même, et certaines références ont pris un sacré coup de vieux. Est-ce une manière de suivre la mode qui voit le jour et consiste à aller chercher les premiers ouvrages des auteurs maintenant reconnus ou une réelle curiosité sur le sujet ? Au lecteur de faire sa propre opinion…

Le livre :

Sortie le 03/05/2012 chez Belfond
300 pages, 21.00€ 

En conclusion :

Pour ceux qui veulent suivre l'actualité de l'auteur, toutes les informations sont sur sa page Facebook

A venir :

Le ravin des anges, Nicole Provence

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Commentaires
P
ce Kennedy ne m'attire pas trop
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