{Une étude en rouge} d'Arthur Conan Doyle
Au n°3 de Lauriston Garden, près de Londres, dans une maison aide, un homme est trouvé mort. Assassiné ? Aucune blessure apparente ne permet de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce alentour. Sur le mur, griffonnée à la hâte, une inscription : Rache ! Vengeance ! Vingt ans plus tôt, en 1860, dans les gorges de la Nevada, Jean Ferrier est exécuté par de sanguinaires Mormons chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien. Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que dramatiques Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dévider. Une intrigue tout en subtilités où, pour la première fois, Watson découvre le maître...
Mon avis :
Ma première rencontre avec Sherlock Holmes, dans Le chien des Baskerville, ne m’avait pas vraiment convaincue, le personnage étant trop pompeux et fier de lui à mon goût. Puis finalement, avec la découverte de la série BBC et le lancement du challenge Un classique par mois, je me suis dit que c’était le moment de retenter la lecture et d’en découvrir plus sur ce personnage au combien célèbre.
Une étude en rouge m’a nettement plus plu que le précédent, d’une part parce que je cherchais les points communs et différences d’avec l’épisode TV, mais surtout parce qu’il n’y est pas question de descriptions interminables de la lande anglaise.
Au contraire, cette aventure est parfaite pour commencer, puisqu’elle raconte la rencontre entre Holmes et Watson et nous permet de découvrir et nous habituer à ce personnage si atypique à travers les yeux du célèbre Docteur. Elle nous permet aussi de réviser nos connaissances sur les habitudes de vie de l’un et de l’autre. Finalement, c’est une plongée tranquille dans cet univers dont on a tous entendu parler et que l’on connait déjà beaucoup sans forcément l’avoir lu.
L’intrigue est en deux temps, une partie dans le Londres holmesien, où l’on suit les réflexions et déductions toujours hallucinantes de vérité de notre héros, et l’autre au pays des Mormons, pour un épisode sans rapport aucun avec le reste… tout du moins au premier abord. Je dois dire que ce changement de registre, de lieu et d’époque m’a tout d’abord surprise et finalement beaucoup plu, dans la nouveauté qu’il apportait, dans les us et coutumes qu’il racontait, dans son inattendu.
Bien évidemment et comme souvent, il est impossible de deviner à l’avance quel est le coupable, quel est son mobile et sa manière d’opérer, et les vérités assénées avec une simplicité et une évidence naturelle par Sherlock Holmes n’en sont que plus surprenantes et agréables.
Notons également l’ironie, l’humour du personnage et sa verve bien souvent aiguisée envers ses concitoyens, et nous obtenons finalement le parfait mélange pour se plonger quelques instants dans une ambiance particulière, avec un personnage qui à défaut d’être apprécié par tous, ne peut tout du moins pas laisser indifférent.
Au final, là où Le chien des Baskerville avait échoué, Une étude en rouge (version roman et série TV) a su me convaincre du potentiel de ce héros et me donner envie de le retrouver de temps en temps, en compagnie de son cher Watson.
En conclusion :
Et c'est ainsi que j'inaugure mon challenge Un classique par mois...
A venir :
Blue Jay Way, Fabrice Colin