{L'ombre du vent} de Carlos Ruiz Zafon
Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant est ainsi convié par son père à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y "adopter" un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets "enterrés dans l'âme de la ville" : L'Ombre du vent. Avec ce tableau historique, roman d'apprentissage évoquant les émois de l'adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l'Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s'emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle inextricablement la littérature et la vie.
Mon avis :
J'ai découvert la plume de Carlos Ruiz Zafon l'année dernière avec son titre Le Jeu de l'ange. Ayant été séduite à l'époque, j'ai rapidement acheté L'ombre du vent, que l'on m'avait vanté comme encore meilleur et il traînait depuis dans ma PAL !
Comme toujours c'est une lecture commune qui m'a décidé à me lancer, parce que bien qu'il soit présent dans mon Circle Challenge ABC 2010, ce n'était pas le genre de lecture dans laquelle j'avais envie de me plonger.
J'ai néanmoins passé un bon moment avec ce livre, sans pour autant en ressortir transcendée. Finalement, le fait que ce ne soit plus une découverte, que je connaisse le style de l'auteur, n'a pas permis d'en faire un livre dont je me souviendrai de nombreuses années.
Attention, n'y voyez pas là une critique purement négative, l'écriture est agréable, l'idée de départ est plaisante avec le cimetière des livres oubliés, la passion pour un auteur inconnu de tous, les prémices fantastiques, mais le problème c'est que je n'ai pas trouvé cela assez poussé.
Je pensais que ce cimetière des livres oubliés serait un personnage à part entière de ce roman, et ce n'est pas le cas. Le côté fantastique est à peine esquissé alors que l'auteur aurait pu à mon goût y plonger réellement.
Il n'y a que cette passion pour Julian Carax qui est finalement détaillée en long, en large et en travers, et là où vous allez me trouver difficile, c'est que j'ai trouvé qu'à ce niveau c'était trop.
Le personnage de Daniel m'a laissée assez indifférente, son côté torturé avec les femmes, sa lâcheté (qu'il avoue lui-même) m'ont assez déplus, je ne sais pas ce que j'aurais vraiment voulu, mais pas cela en l'occurrence. A l'inverse, j'ai vraiment aimé Fermin, avec son humour pas toujours très fin, son franc parler et son courage. J'ai trouvé ce personnage plein de surprises et j'ai vraiment passé un bon moment à ses côtés.
Malgré quelques longueurs, ce livre m'a plu, j'ai tout de même eu envie de savoir le fin mot de l'histoire à propos de ce Julian (que j'ai trouvé assez détestable pour le coup) et j'étais curieuse de démêler cet imbroglio de personnages.
Une lecture agréable donc mais bien loin pour moi du coup de cœur déclenché chez de nombreux blogueurs.
En conclusion :
J'avais trois bonnes raisons de me plonger dans cette lecture :
Le Big Challenge Livraddict
11 / 7
Mon Circle Challenge ABC 2010
10 / 26
Et la lecture commune, je vous invite d'ailleurs à aller voir les avis de mes co-lecteurs :
Evertkhorus, Elora, Dup, Setsuka, mamzellebulle, Leyla, Stieg, naki2164, Taylor, annso2, nane, Maxoo, Mallou et LivraisonBis
A venir :
Hunger Games, tome 2, Suzanne Collins