{Lombres} de China Miéville
Par une entrée dérobée, Zanna et Deeba pénètrent dans la ville délirante
de Lombres. Ici sont échoués les choses perdues ou cassées de Londres
et même quelques-uns de ses habitants, comme Brokkenbroll, le patron des
parapluies cassés, ou Hemi, le garçon à moitié fantôme.
Lombres, c'est Londres de l’autre côté du miroir, une ville merveilleuse
aux charmes étranges qu’un sombre nuage nommé Smog rêve de détruire.
Une ville effrayée qui attend un héros…
Mon avis :
Lombres m'attendait dans ma PAL depuis un moment, suite aux bonnes critiques et coups de coeur que j'avais vu à son sujet. Dans ce cas là, j'ai toujours la crainte de trop en attendre et de ne pas aimer, heureusement ce ne fût pas le cas.
J'ai passé un excellent moment dans cette transville, dans cet autre Londres fait de bric et de broc, où se côtoie tout et son contraire, où rien ne rentre dans les standards habituels et où tout est détourné, décalé et revisité.
C'est bien simple, en lisant les descriptions des objets, créatures, maisons... j'avais l'impression d'être devant un tableau de Magritte (qui est mon peintre préféré). Je retrouvais dans l'écriture ce côté décalé et inattendu que j'aime tant, ce livre était donc fait pour moi.
Voilà, réellement ce qui fait que j'ai beaucoup aimé. Parce que sorti de cet univers somme toute loufoque, l'histoire ne m'a pas emballée plus que ça. On est dans un roman jeunesse, il n'y a pas de doutes, tout est un peu facile et attendu, en tout cas je n'ai pas eu de grandes révélations ou de surprises. Loin de moi l'idée de critiquer, j'ai aimé et ce n'est vraiment pas quelque chose qui me gêne.
Les personnages sont sympathiques, en particulier les habitants de Lombres qui sont des plus inattendus... Je pense que mon préféré est Caillet, la brique de lait, ça vous donne une idée de ce à quoi il faut s'attendre en plongeant dans ce livre.
Un roman facile d'accès, à l'imaginaire impressionnant et plein de bonnes idées. Une plongée au coeur d'un univers parallèle inattendu et plein de surprises. Un petit bijou de décalage, qui se lit en un rien de temps malgré ses 640 pages.
En conclusion :
Cette première approche de l'écriture de China Miéville étant concluante, je vais me pencher sur ses autres livres, et le découvrir un peu plus.
A venir :
Les pièges du crépuscule, Frank Tallis