{Wilt, tome 2 : Comment se débarrasser d'un crocodile, de terroristes et d'une jeune fille au pair} de Tom Sharpe
Quatrième de couverture :
Wilt n'aime pas les femmes, ni son boulot, ni d'ailleurs tout ce qui se
met entre lui, sa bière et son pub. Mais voilà, il n'a pas encore réussi
à se débarrasser d'Eva, sa chère épouse. Le destin lui a même joué un
sacré tour. Il est désormais père de quadriplettes. Cinq à la maison.
Trop pour ce misogyne ultra-acide et peu porté sur l'art subtil de la
négociation. Alors Wilt se jette à corps perdu dans le travail. Suite à
cette désaffection paternelle, Eva embauche Irmgard, une jeune fille au
pair. Wilt, d'abord réticent à l'idée d'en avoir une sixième sur le dos,
change vite d'avis lorsqu'il rencontre cette Allemande qui ne manque ni
de charme, ni d'esprit.
Mon avis :
Voilà exactement le genre de livres qu'il faut avoir dans sa PAL. Parfait à ouvrir les fois où on ne sait pas trop ce que l'on veut, où les thrillers, fantasy et bit-lit ne font pas envie, où on veut quelque chose de foncièrement différent sans savoir quoi.
Ce deuxième tome de Wilt est tout aussi improbable que le premier. Wilt est l'anti-héros par excellence, qui n'a finalement pas grand chose pour lui et qui accumule les problèmes comme certains vont acheter leur pain. Quel plaisir de tourner ces pages, de rire des gaffes, bévues et autre soucis de Wilt en se disant qu'on est arrivé au bout, alors que quelques mots plus loin, une nouvelle galère, une nouvelle aventure s'ajoute aux précédentes.
Même si Wilt n'est pas l'archétype du meilleur ami, du petit copain sexy ou du papa sympa, il n'en est pas moins attachant, à finalement n'en faire qu'à sa tête, à râler contre sa femme tout en l'aimant au fond de lui, à se plaindre de ses filles sans pouvoir s'imaginer sans elles, il ne peut nous laisser indifférents.
Évidemment, c'est plus d'une fois too much et inenvisageable, mais c'est jubilatoire de se laisser porter et embarquer dans cette histoire sans queue ni tête, dans cet humour si particulier mais ni vulgaire ni choquant, dans cette succession de scènes sans queues ni têtes.
En plus de cela, Tom Sharpe est loin de jouer la facilité, car même s'il se laisse aller à nous raconter une histoire incroyable, il est tout à fait capable de disserter sur la politique, la place du prolétariat et autres sujets on ne peut plus sérieux. Ce gouffre entre la justesse de l'écriture et l'invraisemblance des situations est un vrai bonheur qui ne dure finalement pas assez de pages.
En conclusion :
Enfer et damnation, le tome 3 n'est pas encore dans ma PAL, il va me falloir y remédier au plus vite !
A venir :
Porteurs d'âmes, Pierre Bordage