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La P(ile) A L(ire) d'Heclea
17 février 2010

{L'invasion silencieuse} de Gilles Morris-Dumoulin

invasion_blogQuatrième de couverture :

Comme beaucoup d'enfants uniques donc solitaires, et profondément imaginatifs donc frustrés de leurs aspirations secrètes par la simple réalité quotidienne, Cédric s'est inventé un compagnon imaginaire plus présent, à ses yeux, que les camarades de son âge.
Mais ce personnage qu'il a baptisé Robbie est-il vraiment imaginaire ? Et s'il ne l'est pas, ou pas tout à fait, qui est-il ? Plus exactement, qu'est-il ? Et que faut-il craindre ou espérer de son existence virtuelle ?
C'est le problème qui se pose aux adultes penchés sur le "cas Cédric". Le résoudront-ils ? Revivront-ils assez fort leur enfance pour décider s'il faut encourager, ou bien combattre, L'INVASION SILENCIEUSE ?

Mon avis :

Je ne suis vraiment pas connaisseuse ni férue de science-fiction. J'avoue avoir toujours du mal à m'y retrouver et à comprendre ou apprécier ce genre de lecture. Mais comme je ne désespère pas d'accrocher un jour, je tente de temps en temps. J'ai donc profité d'une tournante sur Livraddict (genre de partenariat où on fait tourner le livre entre nous pour qu'un plus grand nombre en profite) pour découvrir les éditions Rivière Blanche et un auteur qui m'était jusque là inconnu.

Je vous l'annonce tout de suite, l'essai a été transformé. J'ai pris énormément de plaisir lors de cette lecture et arrivée à la dernière page j'ai été déçue qu'il soit si court, j'en aurais bien profité encore et encore.

L'histoire pourrait sembler somme toute banale, mais la façon dont elle est racontée, le réalisme qui transparait de toutes les pages m'ont littéralement envoûtée. J'avais l'impression d'être une spectatrice de cette famille, de leurs questionnements, leurs doutes, leurs espoirs.

Tout parait vrai, tout est tangible. Le fait que l'histoire se déroule en France, à notre époque ne fait que renforcer cette impression. L'utilisation de personnages connus comme Jean-Pierre Foucault ou Gérard Miller m'ont donné l'impression de pouvoir suivre une partie de cette aventure simplement en allumant la télévision.

L'écriture est excellente, le choix des mots, des tournures de phrases différentes d'un personnage à l'autre augmente encore cette réalité qui m'a tellement marquée.
Les pensées des personnages, retranscrites avec leurs propres mots ou du moins ceux qu'on les imaginerait utiliser donnent également de la force au récit.
Voici un exemple choisi d'un passage que j'ai beaucoup aimé :
" Cueillez donc aujourd'hui les roses de la vie, pas vrai, pépé Ronsard ? Et au diable les épines que le temps aiguiserait peut-être ! "

Les personnages sont attachants, vrais (je crois que c'est le mot d'ordre de cette chronique). Les rapports entre eux, leurs interactions semblent avoir été vécues pour être si bien retranscrites. On ne peut s'empêcher de s'identifier, de s'attacher et de vibrer au diapason de leurs émotions.

Comme je l'ai déjà dit, j'ai trouvé que c'était trop court. Je n'ai pas eu toutes les réponses que j'attendais. Il me reste un doute. Heureusement, le mot FIN est suivi d'un point d'interrogation, j'espère donc maintenant qu'il y aura une suite et que je pourrai retrouver Cédric, Christine, Roger et Robbie.

Il y a autre chose qui m'a marqué. La passion des héros pour la science-fiction, les discussions animées qui en découlent, tout ceci a renforcé l'impression qu'il faut que je me renseigne, que j'investigue ce genre qui m'est méconnu. J'ai très envie de commencer par Facteur Vie, du même auteur et cité de nombreuses fois dans le livre.

En conclusion :

Une très belle lecture, qui me donne envie de me plonger sérieusement dans le catalogue de Rivière Blanche.

Lecture en cours :

La commissaire n'aime point les vers, Georges Flipo

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Commentaires
V
J'aime bien lire les billets où l'on apprend que l'auteur accroche à un nouveau genre ! Va falloir que je me penche sérieusement sur ce livre qui tourne !
E
Ravi que cette approche de l SF se soit plutôt bien déroulée. Je reste a ton service pour toute info sur ce genre qui me passionne.
F
Oui, j'ai aimé aussi la façon dont les héros parlent de cette littérature qu'ils aiment. Ca rend le récit plus vivant et donne des dialogues passionnés. Je suis contente que tu aies aimé.
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