{L'homme qui voulait vivre sa vie} de Douglas Kennedy
La vie de Ben Bradford n'est qu'une vaste comédie : en apparence c'est un père et un mari comblés, en réalité il souffre de la froideur de son épouse. Brillant avocat envié par ses pairs, il ne rêvait que d'être photographe.
Alors qu'il se persuade qu'il est heureux, il découvre que sa femme le trompe et, qui plus est, avec un photographe! Anéanti, il supprime son rival. Que faire? Se rendre ou fuir? Ben choisit la fuite et recommence une nouvelle vie à l'autre bout des Etats-Unis en prenant l'identité de sa victime.
Mon avis :
En commençant ce livre, j'ai eu très peur, le début m'a paru long, sans saveur, je n'arrivais pas à m'intéresser à la vie de Ben, le héros. Je le trouvais antipathique au possible, j'avais du mal à supporter l'étalage des dépenses faites pour meubler sa maison, acheter son matériel de photos... Il avait un air "m'as-tu vu" particulièrement insupportable. Je suppose, ou j'espère que Douglas Kennedy nous a abreuvé de ces détails pécuniers pour poser le personnage, si ce n'est pas le cas, il a juste réussi à me le rendre désagréable.
Heureusement, à partir du 2ème tiers, son côté humain ressort plus, avec la douleur de devoir fuir et abandonner ses enfants, la peur de tout perdre, tout en gardant un esprit particulièrement pragmatique (il faut lui reconnaitre...), c'est à ce moment là que j'ai commencé à apprécier ma lecture...
Dans la troisième et dernière partie du livre, j'étais vraiment absorbée par ce roman, je voulais à tout prix savoir comment aller évoluer cette nouvelle vie, s'il allait être rattrapé par son passé ou s'il pourrait repartir de zéro, tranquille à jamais.
Je mettrais juste un bémol sur la fin, un peu "too much" à mon goût, mais bon, pourquoi pas...
Conclusion :
Je ne regrette pas d'être passé au-delà de ma première impression et de ne pas avoir abandonné ce livre dans son premier tiers.
Ce ne sera pas pour moi le roman de l'année, mais il se laisse bien lire.
Lecture en cours :
Les Mille et Une Vies de Billy Milligan, Daniel Keyes.